#1 Antoine Ménard

Art Director & Co-Founder @ Merci-Michel

Video
Transcription

Etienne Mineur commence : L'enregistrement. Je commence le streaming, qui c'est qui introduit. Parce que moi je vais être un peu technique. Pour tout vous dire, je suis sur les...
Arnaud Levy reprend : J'introduis, il n'y a pas de problème.
Etienne Mineur : Attends on stream pas, juste. On va, on va allumer, on va vérifier si ça marche. Je commence le stream, connexion en cours, ce qui est marqué. Est-ce que j'ai une belle voix, parce que j'ai un beau micro.
Arnaud Levy : Magnifique.
Etienne Mineur : D'accord voilà. Parce que ça coute cher ce micro. Est-ce que ça améliore ou pas ce que je dis ? Alors on est en streaming normalement. Je vérifie sur Safari. Sur Twitch...
Antoine Ménard intervient : C'est moi en plein écran.
Etienne Mineur demande : Oui on te voit hein, c'est bon ?
Arnaud Levy répond : On te voit, on te voit.
Etienne Mineur reprend : Donc Twitch, alors attends...
Arnaud introduit : Bonjour à toutes et à tous, on est en train de faire des essais techniques parce que...
Etienne commente : Étienne est à la bourre.
Arnaud continue : Nan mais on est pas méga rodé, comme vous le voyez, si vous nous entendez bien, vous pouvez dire dans le tchat si ça rate ou si on ne comprend rien. Si l'image est nulle, le son est pourri, tout ça devait être Douglas. Et en fait il a un problème perso qui l'a empêché d'être avec nous ce soir. Et par chance, Antoine Ménard a accepté in-extremis de faire cette ouverture. Ce premier épisode du live Culture numérique.
Antoine Ménard : Et d'être en gros plan.
Etienne Mineur : Ça marche très bien.
Antoine Ménard : Permanent.
Etienne Mineur demande : Et donc on peut se présenter.
Arnaud Levy précise : Et merci à Blindes Murdock, parce que c'est notre première fois.
Etienne Mineur dit : Notre premier premier twitch à l'arrache. Tout est, tout est nouveau. Découverte, d'OBS, découverte de VOD Ninja, découverte de tout en même temps. Et on a décidé de le faire quand même si on a eu des petits soucis. Donc ce que disait Arnaud tout à l'heure. Douglas Stanley a eu un problème personnel, donc il peut vraiment pas venir aujourd'hui. Et donc on a Antoine Ménard qui a vraiment répondu à l'appel. Voilà, merci beaucoup.
Antoine répond : Avec plaisir.
Etienne continu : Je suis en train de bidouiller. Donc si j'ai un regard bizarre, c'est que je suis en train de regarder comme les vrais streamers le tchat. Voilà, ça marche super. Bon ben si ça marche très bien. Je me remets sur OBS.
Arnaud ajoute : Alors Etienne, c'est toi qui es à l'initiative de...
Etienne coupe : Alors déjà on va se présenter. Donc Gaëlle, tu peux te présenter puis on va faire comme ça, déjà Antoine pour les gens qui... Voilà, on arrive. Cette vidéo, on va la garder dans les archives. Je vous préviens, c'est enregistré.
Gaëlle prend la parole : Sachant que moi je n'accède pas au Twitch. Je ne vois rien de ce qui se passe, mais.
Etienne répond : Moi je le vois. Pour l'instant, on a...
Gaëlle répond : D'accord ok.
Etienne : Une personne, voilà.
Arnaud ajoute : Une personne. Merci à cette personne d'être là et merci Antoine donc. Donc Antoine on se connait pas...
Etienne coupe : D'ailleurs qui gagne un poster si tu veux ? Voilà j'offre un poster sur les intelligences artificielles, tu me donneras ton adresse tout à l'heure. C'est quoi Blindest Murdoc ? tu m'enverras un mail en je ne sais pas quoi en privé là et je t'enverrais un beau poster, quand même le premier qui arrive sur notre Twitch c'est quelque chose.
Gaëlle dit : Merci, je suis jalouse j'en veux un aussi.
Etienne continu : Bah oui tout le monde en aura Antoine aussi. Quand même, on vous fait bosser tard le soir voilà.
Arnaud reprend : Alors Gaëlle ?
Gaëlle continu : Oui, oui, je disais Antoine parce qu'on ne se connaît pas. Donc moi juste, j'enseigne en BUT métiers du multimédia et de l'Internet. J'enseigne le développement front depuis plus de 20 ans. Donc voilà, ça a bien changé en 20 ans. Et puis voilà, j'introduis un peu tout ce qui est ergonomie et UX auprès des étudiants. Et je suis passionnée d'accessibilité, voilà dans les grandes lignes, pour mon profil.
Arnaud se présente à son tour : Moi j'enseigne aussi en BUT MMI, comme Gaëlle, on s'est rencontrés comme ça et je suis co-fondateur d'une Scop de développement web qui s'appelle Noesya. Mais tout vient de Étienne.
Etienne demande : De quoi ? Oui en général, Mais oui, alors moi je suis Etienne Mineur, Je suis designer. J'ai fondé les éditions Volumiques il y a maintenant douze ans, je crois, et on travaille sur les relations entre l'objet physique et l'objet numérique. Et j'enseigne aussi pas mal, même en ce moment, beaucoup, donc à l'école Camondo, régulièrement à la HEAD, à Genève pour des workshops et à l'école des Gobelins souvent. Sinon, je fais des interventions un peu à droite, à gauche, mais on est bien tous, tous les trois impliqués dans tout ce qui est éducation par rapport aux jeunes étudiants. Et puis par rapport à ce que disait Arnaud, l'initiative, c'est qu'en fait je donne un cours sur les cultures numériques avec un S, mais vu plutôt par un designer. Et c'est, ce sont des cours pour les développeurs, designers sur la Culture au sens large. Mais au niveau du numérique, je pars vraiment du, des premiers cailloux qui servaient à compter les morts, malheureusement dans les batailles et les premières machines à calculer. Et puis on arrive très rapidement au numérique dont on connaît. Mais l'idée, c'est d'avoir un panel assez large au niveau de cette Culture, de voir que plein de choses ont été inventées avant nous. Et puis l'idée de ce podcast ou de cette vie, cette chaîne vidéo, je ne sais pas comment on va l'appeler, c'est d'interviewer des personnes qui sont intéressantes et impliquées dans ce domaine et on va essayer d'avoir, donc, Antoine, tu es vraiment le premier tu vas démarrer ça. Je crois qu’on n’est pas journalistes hein, tous les 3 c'est la première fois que je vais interviewer vraiment quelqu'un donc soyez indulgents.
Antoine reprend : Moi, c'est la deuxième fois que je vais être interviewé. Donc t'inquiètes pas.
Etienne dit : On va faire ça à la cool.
Antoine retorque : Je serai indulgent.
Etienne reprend : Voilà. Et donc l'idée, c'est de parler pour toi dans ton domaine, nous expliquer un peu ce que tu fais, ton parcours. Et puis après, on a une série de petites questions assez précises, toujours dans le domaine numérique. Voilà...
Antoine précise : Après c'est une discussion hein de ce que m'a dit Arnaud.
Etienne rassure : Oui oui c'est une discussion mais c'est toi l'invité.
Antoine acquiesce : OK.
Etienne dit : Sinon, tous les quatre, on peut parler pendant des heures, moi le premier. Donc pas de souci. Et l'idée, c'est d'essayer de tenir, je n'ai pas mis de chrono comme un gros amateur, mais d'essayer de tenir dans 1 h, d'être assez succins
Arnaud affirme : Et moi je tiens le temps.
Etienne : Tu tiens le temps. Et pour les gens qui nous écoutent, on va faire, mettre tous les liens des sites ou des choses ou des références dont tu peux nous parler. On va essayer de faire une sorte de petit résumé à la fin textuelle pour renvoyer les gens vers des liens qui te semble intéressant déjà sur ce que tu fais, et puis peut-être aussi des références ou des choses comme ça. OK donc Arnaud, tu veux commencer ?
Etienne : Alors Antoine, est-ce que tu, tu veux bien en une quinzaine de minutes, c'est ce qui est précisé dans le guide d'entretien qu'on a écrit ensemble. C'est pas bricolé du tout en une quinzaine de minutes, te présenter, présenter ton parcours et nous raconter ton rapport au numérique.
Antoine Ménard : Quinze minutes, ça va être beaucoup. Je vais peut-être être un peu plus, mais vous hésitez pas à me poser des questions, si, si...
Etienne Mineur : Oui mais voilà déjà ton parcours, voilà comme ça quand t'as commencé...
Antoine Ménard : Alors je vais déjà... J'ai 39 ans, j'ai trois gosses, trois enfants. Je suis fondateur de la société Merci Michel pour mon parcours, en fait, donc Merci Michel, c'est à Paris et donc je viens d'Angers, en province, donc dans le Maine et Loire. J'ai fait une école de, après un IUT, vous enseignez en IUT, j'ai fait Supinfocom, une école de 3D qui, qui intègre aussi, qui intégrait aussi Supinfogame à l'époque. Et j'ai fait une formation plutôt digitale et qui a fermé depuis, mais qui était très bien. Et j'ai été recruté dans la société Soleil Noir. Je ne sais pas si, si vous connaissez ça depuis été avalée par McCann. Après, Soleil Noir je suis partie dans une société qui s'appelle un Anonymous pendant en un an et demi, et 84 Paris et au bout d'un an et demi chez 80, chez 84 qui s'appelait les 84 à l'époque, ils ont décidé de devenir une agence. Moi, j'ai toujours été plus dans la production. Et ce n'était pas mon, je voulais rester dans la production publicité et pas dans la, dans le côté publicité, agence de publicité. Et du coup, Soleil Noir se faisant racheter avec deux de mes super amis qui étaient là-bas, on s'est dit bah, c'est le moment de monter notre boîte. On en parlait depuis longtemps, on a bossé cinq ans ensemble, ça se passait super bien, donc on s'est dit on va faire notre boite ensemble. Donc on a monté, merci Michel il y a dix ans, à la base, c'était un peu, c'était un peu la même chose que faisait Anonymous et les 84 donc société de production d'expérience digitale et petit à petit en fait, et en analysant les usages des gens qui venaient sur les plateformes qu'on faisait et en voyant l'évolution du marché, en voyant la façon dont évoluait les publicités, on a fin'd'ailleurs pas la publicité, forcément, mais les usages sur Internet. On a décidé de se transformer petit à petit en studio de jeu. Alors je vais dire advert games, je trouve que c'est un peu, c'est pas exactement ça, mais en tout cas on fait, on intègre du jeu vidéo dans la communication, donc on a un studio un peu de gamification. Voilà. Et aujourd'hui en fait 80 % de jeux en fait dans toutes nos productions. Donc comme je vous disais, c'est basé et sur, sur un premier point qui bah l'analyse des datas qui nous sont laissés par les utilisateurs en fait des temps de visite et cetera. On n’a pas quand, on quand on a un studio de production on n’a pas d'impact sur le nombre de visiteurs qui vient sur la plateforme ou disons à la marge. Mais par contre on a un impact sur le temps de, sur le temps qui passe sur notre plateforme et on a on s'est rendu compte qu'avec des sites produits classiques, on arrivait à des temps de connexion qui étaient entre 30 secondes 1mn30 en moyenne. Et là, aujourd'hui, sur les bonnes plateformes qu'on fait, on peut monter jusqu'à 12 à 14 minutes. Donc, c'est aussi parce que les gens passent du bon temps sur les plateformes qu'on fait, mais ça change complètement des usages, disons de la publicité classique, voilà. On pourra, on pourra développer là-dessus, si vous voulez après ?
Etienne demande : Et toi, ton poste, c'est quoi ?
Antoine répond : Ah oui, excuse-moi oui, oui, je suis directeur de création.
Etienne demande : Directeur de création et toi dans l'IUT que t'as fait
Antoine rectifie : Co-directeur de création et..
Etienne demande : J'imagine c'est quoi, c'était un parcours plus design graphique ou communication ou développement ? Ou t'as fait les deux, un peu.
Antoine répond : J'ai fait, en fait, c'est un peu la formation que tu faisais aux Gobelins Etienne. C'est un peu l'équivalent en fait. J'ai été recruté en développeur en Soleil Noir et je suis devenu Créa en un mois quoi.
Arnaud ajoute : C'était vraiment perméable. En fait, ça passait entre les deux quoi.
Antoine : Oui, mais surtout, à l'époque, quand on faisait du flash, c'était plus répandu les gens qui faisaient et du dev et du graphisme, ce qui est un peu moins le cas aujourd'hui, même si on a des gars super au boulot, qui, qui continuent à avoir cette culture, et ce que c'est quelque chose que je trouve génial et qui pour moi est un peu important. On en reparlera certainement après.
Etienne : Mais toi donc t'as une formation de développeur après le bac, t'as fait j'imagine un bac scientifique, c'est juste pour les étudiants. Notre public doit surtout être des étudiants, c'est ça ? J'imagine un bac scientifique et après t'as continué...
Antoine : J'ai fait un bac S option math. Après j'ai fait un IUT, ça s'appelait service et réseaux de communication. Aujourd'hui, je crois que c'est MMI ça a peut-être encore changé.
Arnaud : C'est toujours MMI
Etienne : C'est toujours MMI. Et après on va dire tu as commencé par la case dev enfin développement et puis petit à petit tu arrives à un temps de création.
Antoine : Je faisais quand même du graphisme.
Arnaud : Oui, j'imagine, mais c'est perméable.
Antoine : Oui voilà en fait, je faisais du flash à l'époque, on disait ça. Je fais du flash.
Bah ouais moi aussi.
Gaëlle demande : Peut-être expliqué.
Etienne complète : Qu'est-ce que c'est que flash déjà pour les plus jeunes.
Antoine : Oui, je et oui, je pars du principe que tout le monde connaît. En fait, Flash, c'était un outil qui permettait de faire donc de l'animation à la base moi, j'ai commencé sur Flash pour faire de l'animation et petit à petit, on a pu intégrer du code, plus en plus de plus en plus avancé. Et voilà, à la fin, on arrivait à faire des sites extrêmement poussés avec des connexions serveurs, et cetera alors que à l'origine c'était un logiciel d'animation très simple qui permettait de faire, Etienne tu présenteras très certainement mieux le truc que moi j'ai pas le...
Etienne : Bah oui au début, j'ai quelques années de plus que toi. C'est pareil que, moi quand j'ai découvert. Alors que ça soit super clair. Flash Pour moi, est le plus grand logiciel qui ait jamais existé sur terre.
Arnaud : T'as eu une histoire d'amour avec Flash.
Etienne continu : Et c'est exactement pour ce que tu disais, parce qu'il a été beaucoup décrié pour des problèmes. Mais c'est ce que tu disais, c'est la perméabilité entre développement, et avant il y avait macro man director et graphisme. Tu vois moi je me suis mis au code vraiment, alors je ne sais pas du tout codeur, mais j'ai appris et j'ai fait des trucs assez importants pour tout dire, mais en codant parce que je venais du dessin d'animation et du graphisme. Et petit à petit, on est arrivé au développement. Comment dire d'une manière presque naturelle, on rajoutait des scripts. On faisait, et puis surtout on pouvait faire n'importe quoi. C'était génial dans Flash le ActionScript un ou deux, c'était génial. Le trois c'était moins drôle mais... Et donc c'était un logiciel d'animation vectoriel. C'est pour ça que c'était génial. Je suis tombé dessus parce qu'à un moment donné, je cherchais un truc très léger, et le vectoriel, c'est très léger, donc d’animation vectoriel et dans lequel, donc petit à petit qui a été rachetée par Adobe. Et petit à petit ils ont rajouté une couche, bah des scripts, des petits scripts qu'on pouvait rajouter. Pis, comme tu dis ils ont rajouté connexion serveur et je sais pas quoi. Moi je me suis amusé avec la reconnaissance vocale. Enfin voilà, on pouvait faire plein de choses et par contre le gros problème c'est que ce site n'était pas du tout, ce n'était pas du tout du HTML, c'était une sorte de caisse noire de boîte noires avec un player intégré. Et ce qui l'a tué, c'est l'iPhone en fait, puisque l'arrivée de l'iPhone en fait, en gros, moi c'est mon analyse, Steve Jobs a dit en fait, maintenant on va arrêter tout de suite parce qu'il y avait des problèmes de sécurité, il y avait plein de soucis et de performances, je crois aussi et petit à petit le HTML a pris le dessus et...
Antoine ajoute : J'ai une analyse un peu plus, disons peut être que vous pourrez trouver, ça capillotractée, mais je pense que c'est Adobe qui l'a tué volontairement. Parce qu'en fait déjà à Flash six, on pouvait facilement créer des petits concurrents, Photoshop à illustrator et cetera. Et en fait avoir un outil comme ça qui permet de développer des concurrents, ce n'est pas forcément quelque chose de très positif pour une boite comme Adobe qui a quand même l'habitude de racheter les concurrents pour les tuer. Type ce qui a eu, fireworks etc. Il y a eu pas mal de logiciels qu'ils ont racheté pour les tuer petit à petit et je pense qu'effectivement la lettre de Steve Jobs, c'est ce qu'il y a ce qui a cloué la tombe. Mais Flash six était un chef d'œuvre et Flash sept c'était une catastrophe et petit à petit c'est de pire en pire et il y a la moitié des équipes qui se barraient et cetera. Donc je pense qu'il y a une histoire quand même, enfin, Adobe n'est pas, n'est pas le seul, Apple n'est pas le seul responsable de la mort.
Etienne continu : Petit à petit, mais c'est assez incompréhensible de leur part puisque les sites, les sites, bon, on va faire un peu d'histoire, mais c'est vrai que ça a été tué il y a plus de dix ans. Dix, quinze ans on va dire il y a eu dix ans, incroyable, avec des sites vraiment au niveau expérience, fin'voilà, on pouvait tout faire. En fait, c'est ce que tu disais, c'est que tout d'un coup on pouvait recréer un soft. Moi, j'ai fait des softs de dessins avec, des gens qui commençaient à coder dessus d'une manière très très pointue. Il y a des moteurs de jeux dedans. Enfin voilà, je crois qu'on pouvait faire de la 3D. Moi je ne suis pas trop rentré dedans, mais puisqu'on pouvait attaquer le pixel à un moment donné, quand on attaque le pixel on fait ce qu'on veut.
Antoine retorque : Il y avait un moteur Paper vision et sur les dernières versions, c'était même inclus dans Flash.
Etienne rajoute : Oui, c'était fou tout ce qu'on pouvait faire et il y a eu plein de jeux en flash, y en eu des milliards de jeux en flash. Et c'est vrai que le... c'est pas un truc flash, mais c'est assez incompréhensible puisque à un moment donné ça complètement, avec l'arrivée du mobile, en fait ils n'ont pas pu s'adapter. Alors je ne sais pas si c'est la faute de comme tu dis d'Adobe qui a dit bon beh on ne va pas continuer mais c'est assez, c'est bizarre parce qu'ils avaient presque le monopole de tous les sites un peu justement de communication, de publicité très expérientielle, c'est un drôle de mot. Mais voilà tout d'un coup...
Antoine : Mais ils ont essayé aussi de faire un système où les gens payaient à l'exploitation. Bref...
Arnaud précise : L'abonnement.
Etienne : Voilà, voilà. Donc en tout cas non, mais c'était pour les étudiants plus jeunes. On a eu un logiciel incroyable il y a 20 ans avant c'était hyper card il y a des fois des logiciels... Et ce qui est intéressant, avec Flash, c'est ça, c'était cette proximité entre les développeurs et les graphistes ou tout d'un coup. Moi j'ai eu l'occasion de faire des sites tout seul. Je pense que c'était beaucoup plus perméable alors que maintenant. En tout cas moi pour ma part, c'est extrêmement. Voilà les gens qui vont faire des sites très complexes pour le web. C'est... moi, j'y touche pas.
Antoine : Oui bon, alors il faut être réaliste. Des sites très complexes solo en flash, c'était quand même compliqué. Il faut...
Etienne : Ah oui oui fallait y aller. Mais je veux dire c'était tu pouvais le faire...
Antoine : Mais c'était possible.
Etienne : C'était possible, c'est ça...
Arnaud intervient : On a des remarques, des commentaires dans le tchat qui disent ça a permis l'essor de l'App Store sur l'iPhone aussi et on a mis beaucoup d'années pour ne serait-ce que refaire des sites similaires en HTML.
Etienne dit : Attends c'est simple, je le dis directement ce qu'on fait actuellement. Moi ce que je fais alors modestement, mais il y a des sites actuels où je vois on galère en classiques en HTML, je pouvais le faire en flash. Juste la gestion de la typo, des trucs très pointus en fait au graphisme sur de l'animation, des choses comme ça. Et c'est vrai qu'on a, on s'est pris dix ans dans la tête pour arriver à avoir la même qualité.
Arnaud ajoute : Je pondèrerais un peu le truc parce que déjà c'était une ère pré responsive mais.
Etienne reprend : Tu pouvais faire du responsive avec flash moi j'en ai fait.
Arnaud : Techniquement, techniquement tu pouvais et surtout il y avait rien de sémantique, c'est à dire qu'en fait c'était une vision complètement multimédia, visuelle et interactive.
Antoine acquiesce : Ah oui.
Etienne : C'était pas, c'était pas du web en fait.
Antoine : Non, non, tout à fait. C'est un player encapsulé en gros dans le navigateur. Enfin voilà, c'était les... alors et ça t'as raison Roro la frite là. C'est vrai que Apple c'était un concurrent parce que tu pouvais faire des vraies petites applications sur le web. Et toi c'est pareil, t'avais Adobe en gros qui l'a laissé tomber et Apple disait "Ah ben non, on ne va pas faire de petits jeux ou de petites choses comme ça", parce qu’il y avait des trucs incroyables en jeu flash et... Et d'ailleurs pendant longtemps même encore pour tout dire. Je fais mes prototypes d'applications sur iOS ou Android via Flash qui s'appelle Animate, puisqu'en fait on peut, on peut faire ses applications. Nous, on n'a sorti pas mal d'applications, on ne le dit pas, mais c'est fait sur Flash parce que c'est moi qui fais le prototype. Puis après on se dit ça marche pour un truc assez simple et on peut le faire. Mais à Adobe, en fait pas du tout la pub. C'est rigolo. Voila.
Arnaud lit les commentaires du live : Alors y Blind test Murdoc qui nous dit aujourd'hui on suit des standards, c'est pour le mieux de mon point de vue. Alors Antoine toi tu...
Etienne : Alors oui je suis tout à fait d'accord, mais c'est beaucoup plus lourd. En fait, je ne suis pas du tout nostalgique
Gaëlle : Mais plus accessible.
Etienne : oui, tout à fait.
Antoine : J'ai une forme de, moi personnellement, de nostalgie par rapport à tout ça et je ne suis, pas à dire que c'était mieux et que maintenant c'est moins bien. C'est quelque chose de différent. Mais c'est vrai que ça permet. J'ai le sentiment qu'il y avait beaucoup plus de, et aussi parce que c'était les débuts. Mais il y avait beaucoup plus de gens qui s'étaient formés tout seul. Mon associé Pierre François, s'est formé tout seul sur ces logiciels là et aujourd'hui, c'est quand même extrêmement rare qu'on reçoive des cv de développeurs, par exemple, qui se seraient formés tout seul en autodidacte. Oui, oui.
Arnaud : Alors on n'a pas eu tellement de mal à faire les quinze minutes en fait.
Etienne : Surtout si tu parles de flash à des vieux qui ont les yeux qui brillent.
Gaëlle : On a touché Étienne au cœur.
Etienne : Tout à l'heure j'irais vous chercher dès la version trois si tu veux la boite, J’ai même Object Dancer qui était l'ancêtre de Flash. En fait, avant, avec des trucs comme ça, je sais plus comment ça s'appelait des logiciels équivalents ?
Arnaud : Alors Gaëlle, t'as fait une remarque sur la question de l'accessibilité du flash et l'accessibilité des sites expérientiels. On y reviendra peut- être dans la dernière partie. C'est vraiment un sujet.
Gaëlle : Oui, oui, oui, mais parce que le flash, comme vous l'avez dit, c'était très très bien. J'ai connu, on l'a enseigné. L'enseignante chez nous s'est éclatée avec a adoré faire ça. Mais voilà, il faut reconnaître que c'était très fermé et que pour l'accessibilité, tout un tas de choses. Ce n'était pas un langage ouvert. Tout était propriétaire, nécessitait un plugin. Donc au final, on se retrouve quand même avec pas mal de choses ouvertes. Maintenant, c'est quand même une bonne chose aussi. Une forme de normalisation et d'ouverture.
Antoine : Oui, bah en fait, s'il y a un truc quand même que je regrette là-dessus, c'est que je trouve effectivement que la normalisation amène plein de qualité. Mais ça amène aussi un manque de recul, sur l'expérience utilisateur en fait. Et je préfère des gens qui se ratent en essayant de faire des choses que des gens qui appliquent des préceptes d'UX et cetera sans comprendre pourquoi ils le font uniquement en répétant ce qui se fait ailleurs. Moi c'est vraiment un truc que j'adorais dans cette époque, alors c'est horrible par rapport aux objectifs, par exemple d'une campagne de pub ou d'un objectif, un objectif d'expérience utilisateur. Mais ce que j’adorai, c'est on cherche le menu, on ne sait pas comment les trucs vont être en place, Tu scroll vers le bas, ça part vers le haut, et cetera. Ça, c'est des trucs qu'on retrouve beaucoup moins aujourd'hui et c'est vraiment un truc... En fait, je trouvais ça beaucoup plus inspirant. De toute façon, les plateformes type FWA, Award et tout ça, aujourd'hui n'ont plus tant de succès parce que c'est moins, tu voyages, moins quand tu vas sur des nouveaux sites, c'est quand même tout se ressemble globalement. Alors après je dis ça, mais à mon niveau, au niveau de fiches, on essaie de faire des choses différentes.
Etienne rétorque : Vous faite le contraire vous essayez de continuer.
Antoine répond : C'est un peu moteur pour nous justement de faire que le Web soit moins chiant. Enfin moi, c'est ce que je dis c'est peut-être un petit peu péremptoire de dire ça. Mais je trouve quand même que la normalisation du web, la minutélisation du web ou tout ça ressemble. Alors ces deux sujets, c'est sur les GAFAM, et cetera Et d'un autre côté le fait que tout le monde normalise un peu, normalise un peu les usages. Mais en fait on arrive à quelque chose où tout se ressemble. Alors c'est très bien quand tu veux te réserver un billet de train, mais quand tu as une réflexion plus artistique, plus, plus, disons, de recherche créative. Pour le coup, moi, je trouve ça plus ennuyeux.
Gaëlle : Oui, pardon, oui. Mais souvent, les contraintes peuvent aussi pousser à la créativité. Donc peut-être que les générations qui arrivent là, qui sont en formation et qui vont arriver, le challenge, ça va être d'arriver à faire ressortir de la créativité, de toute cette normalisation qui est là pour des raisons, pour pleins de bonnes raisons.
Antoine : Non mais je dis ça et en même temps il y a des trucs géniaux qui se font aujourd'hui.
Gaëlle : Mais bon, justement, peut être que pour maintenant, il va falloir pousser un peu les choses pour que la créativité revienne. Comme tu le dis quand on va sur Word y a un moment tout ça ressemble quoi.
Antoine : Oui mais tu vois dans ce sujet de normalisation, il y a un truc que j'adorais dans nos début. Je mets "nos" parce que j'inclus Étienne là-dedans. C'est que quand tu voyais un site allemand, tu reconnaissais le style, le style allemand. Quand tu voyais un style anglais, tu voyais un site anglais, tu voyais le site anglais quand tu voyais un site japonais, ce qui est encore le cas pour le coup pour le Japon ou la Corée. Tu te reconnais, assez, en fait tu voyais quelque chose, tu savais de quel pays ça venait et en fait, j'aimais bien ce truc d'identités où tu pouvais en fait t'inspirer de choses qui venaient d'un autre pays, et je trouve que c'était plus enrichissant. Aujourd'hui, tu vois un site occidental, pour le Japon, c'est un peu différent mais tu vois un site occidental, que ça vienne d'Australie, des États-Unis, de, du Brésil et tout ça, tu vois pas du tout les différences. Tu, t'es incapable de dire ça et ça, c'est un truc que je regrette un petit peu.
Gaëlle : Ben justement, c'était la question qui allait venir. Donc l'une des questions, c'était qu'est-ce que toi tu trouves insupportable ou décevant ou frustrant en lien avec le numérique ? Est-ce que ça serait ça ou il y a quelque chose d'encore plus insupportable que ça ?
Antoine : Alors en fait, quand j'ai échangé avec Arnaud avant qu'on se parle, je pensais que ce serait un peu plus large les sujets et pas uniquement sur le métier, donc. Il y a plein de trucs que je trouve insupportable.
Arnaud : Sur le numérique au sens large. C'est ouvert.
Antoine hésite : C'est...
Etienne rassure : Et sens toi libre d'ouvrir ou de... s'il y a vraiment quelque chose.
Antoine : Oui alors en fait, si je trouve que la transformation d'internet depuis, depuis qu'on a commencé. Ce qui me dérange surtout, c'est le côté tracking permanent, la formation de bulles, et cetera où les gens voient des choses différentes, et cetera. Et... et oui, on parlait de normalisation, c'est un peu, tout ça c'est, est un peu lié en fait les phénomènes de mondialisation de comment dire et Amazon qui grossit, etc. Et qui te traque et qui traque toutes les datas sur tous les utilisateurs. C'est vraiment un truc qui me dérange. Après c'est beaucoup un sujet sur les réseaux sociaux et cetera et c'est vrai que moi je suis plutôt sur une partie qui est de communication, de publicité, qui est un petit peu séparée de ça. Je pensais qu'on aurait peut-être, je ne sais pas si vous soulez tirer dans cette direction là l'émission ou si vous préférez parler de.
Etienne : Nan c'est toi qui vois, c'est, t'es chez toi.
Antoine : OK.
Etienne : Juste comme ça je me permets. Là je lis le chat et en gros c'est exactement ce que je voulais dire. C'est vrai que là, depuis une dizaine d'années, avec l'arrivée des téléphones et des réseaux sociaux, le Web est devenu là, je cite jusatron qui est devenu aujourd'hui un moyen d'accéder à l'information et toute la partie en gros divertissement expérientiel et tout est parti sur le téléphone. En fait, il y a eu toute une partie comme ça. J'ai vu les gens qui travaillaient comment ils s'appellent les fous furieux de Bordeaux, qui faisait des jeux incroyables en flash et qui ont...
Antoine coupe : Motion Twin.
Etienne continu : exactement ça. C'est à dire qu'ils sont partis sur le jeu vidéo. En fait, ils ont voulu continuer à faire des expériences. Bah il dit OK, on peut plus jouer sur le web et hop on part ailleurs.
Arnaud : Étienne, t'as pas l'impression que tous les gens qui font des sites expérientiels sont des frustrés du jeu vidéo qui auraient voulu faire du jeu vidéo qui juste font ce qui a de plus, de proche en fait.
Etienne : Non je ne pense pas parce que,
Antoine : Alors moi je.
Etienne : Oui pardon Antoine je te laisse t'es chez toi. Il m'agresse là.
Gaëlle : Mais c'est son rôle à Arnaud.
Antoine : En fait, quand on a commencé nous les vieux, je parle parce que j'ai vu dans le chat Tiens, il y a des copains, des vieux aussi.
Etienne : Aussi vieux.
Antoine : Aussi.
Etienne : C'est un repère de vieux ici.
Antoine : Quand on a commencé, il y avait effectivement dans le web beaucoup de gens qui étaient plutôt des, des survivants du print qui devaient se recycler, étaient forcés de se recycler parce qu'en fait, il y avait moins de travail dans le print du fait du développement d'Internet. Donc il y a eu beaucoup ça, une période et donc alors flash, ça les a, ça, ça leur a posé beaucoup de problèmes. Je ne peux pas faire de généralité réellement. Maintenant, dire que c'est des frustrés du jeu vidéo, je pense honnêtement pas trop. Je le vois sur les plateformes de design. Les gens respectent ce que nous ont fait parce que Merci Michel, clairement, on fait du jeu vidéo appliqué à la publicité, mais les, la plupart des gens sont vraiment passionnés par tout ce qui est IO de site internet et je n'ai pas ce sentiment-là après qu'Étienne soit comme ça, que moi je sois comme ça, c'est très probable. Mais moi, je ne me vois pas comme un frustré du jeu vidéo au passage, je me vois comme un amuseur de l'Internet. Tu vois.
Arnaud : C'est intéressant cette question sur le fun, en fait. C'est à dire, tu disais tout à l'heure les sites avant, c'était plus rigolo parce que ça partait un peu dans tous les sens, le côté expérience etc... Et là ce que disait jusatron le divertissement est passé à des applications sur des plateformes peut-être, on peut penser à films, jeux, expérience, on peut penser à Netflix, à Steam, PlayStation Network, etc, et finalement le site web c'est redevenu du web, c'est à dire le projet de Tim Berners-Lee. Et en fait, est ce que d'une certaine façon, les gens qui ont fait du Web un espace de fun se sont pas juste trompés d’endroit ?
Etienne : Bah c'est assez triste non plus.
Antoine : Nan mais en plus c'est pas vraiment le cas. Il y a encore plein de le gros des gens qui vont sur les réseaux sociaux, c'est quand même aussi pour se marrer quoi. Fin...
Etienne : tout à fait c'est ce que je pensais. Oui, je pense que si tu vas dans les réseaux sociaux, c'est pour te fritter un peu politiquement. Pis sinon c'est pour voir des trucs rigolos. Moi le premier.
Gaëlle : Ça dépend du, ça dépend du réseau que tu choisis.
Antoine : Ouais ouais.
Etienne : Et puis il y a plein de trucs sur le web de jeu tu vois il y a plein plein de jeux qui passent sur le navigateur en fait énormément.
Antoine : Ouais oui, oui.
Etienne : C'est juste, c'est juste différent en fait tu vois même, comment It-chio tu vois il y a plein de plateformes. Je suis en train d'en penser une autre. J'ai encore joué.
Antoine : It-chio, c'est quand même c'est quand même un c'est quand même comment dire un pendant de Steam pour les indés quand même. C'est pas vraiment sur le net.
Etienne : Ouais mais il n'y a pas mal de jeu, moi je joue directement via le navigateur. Là je jouais je me rappelle plus encore un jeu. Alors c'est pas des jeux... C'est pas des triples A, mais au contraire c'est vachement beaucoup plus rigolo quoi des jeux narratifs et tout.
Gaëlle : Je continue dans les questions puisque là on était un peu sur l'aspect négatif en lien avec le numérique. Ce que tu perçois de négatif. Mais qu'est-ce que t'as vécu de plus beau en rapport avec le numérique ? Ou là actuellement de plus motivant ou inspirant pour toi ?
Antoine : En fait, honnêtement, ces trucs, c'est un peu plus large que juste mon métier. Alors évidemment, j'adore, j'adore, découvrir de nouvelles choses en fait, c'est, c'est pourquoi je fais ce métier. Donc ça permet de se prendre des petites claques de temps en temps, de découvrir quelque chose qui qui te sort de ta zone de confort. Et ça m'amuse. Et moi en parallèle, c'est aussi ce que je trouve de plus beau dans le numérique c'est l'accès de l'information aux classes populaires. Et l'obligation de transparence qui peut se mettre dans la politique, et cetera. Donc ce n'est pas des trucs qui sont vraiment liés à mon travail, Mais.
Gaëlle : Non, c'est plus engagé.
Antoine : Oui, voilà. En fait, sur mon travail, c'est je vais je te dire, c'est le développement d'une, d'une boite, d'une structure, et cetera. Mais clairement, ce que je trouve indispensable dans Internet aujourd'hui, c'est l'accès à la connaissance universelle. Le problème, c'est ça revis, ça se mélange un peu avec les questions d'avant à qui ça sert, et cetera. Qu'est-ce qu'on, en fait, au final, les gens regardent des vidéos de chats plutôt que de, plutôt que de matter des conférences sur Etienne Klein ou des trucs de géo, de je ne sais pas d'archéologie ou je dis n'importe quoi mais...
Arnaud : Il y a des réactions dans le tchat Jusatron, qui nous dit Je pense que ceux qui sont restés dans les expériences digitales ne sont pas forcément des frustrés du jeu vidéo. Mais combien l'ont été et ont changé de branche depuis la mort de Flash et depuis la mort de F.W.A.. Et ensuite il y Roro la frite qui dit Le numérique, c'est avant tout des rencontres. Je pense que c'est hommage à Edouard Baer.
Antoine : C'est certainement ça.
Gaëlle : T'as la référence.
Antoine : Oui.
Arnaud : Et y a une remarque super intéressante aussi, à cheval entre ce que tu disais sur le côté chiant du web et ce que disait Gaël sur l'accessibilité AD22 h 22, il nous dit c'est la faute à. Jacob Nielsen.
Etienne : Oh les pseudos les filles ou les garçons. Voilà.
Arnaud : C'est la faute à Jacob Nielsen. Question d'utilisabilité.
Etienne : Oui, c'était l'enfer, c'est bouquin je les ai lu, c'était genre. En fait.
Gaëlle : Nan c'était génial.
Antoine : Adrien, c'est mon associé je lui fait un bisou.
Arnaud : J'ai fait, mais c'est une sorte de tentative de rationalisation d'un truc comme tu dis. On arrive à un web utilitaire, pur et dur, alors je comprends pour certaines choses, mais, moi j'ai travaillé dans la mode et tout et ce n'était pas du tout ça. C'est ça, c'est que ça dépend le sujet pour lequel tu parles. C'est vrai que si tu commences à faire le site de la SNCF, on rigole pas.
Etienne : Malheureusement, mais si tu fais le site de tu vois, moi j'ai eu la chance de travailler pour des grands couturiers. Là c'était, on vend rien sur le net. En plus on ne veut pas vendre sur le net, il faut juste faire rêver les gens, s'amuser comme tu dis qui reste au moins trois minutes. Donc voilà.
Antoine : C'est ce qu'on continue de faire.
Etienne : Que de l'image. En fait ça en étant intelligent entre guillemets, sans prendre les gens pour des idiots, c'est ça qui est intéressant.
Gaëlle : Et Antoine, ah pardon vas-y.
Etienne : Ah non non vas-y.
Gaëlle : Alors excuse-moi, Antoine ça veut dire que vous refusez des projets chez Michel s'ils ne sont pas assez, sont pas assez motivants pour vous.
Antoine : Bien sûr. En gros, on refuse des projets. On refuse aussi les projets pour des questions d'éthique parfois.
Gaëlle : Vous vous êtes fixés des limites entre vous ?
Antoine : Oui. Après, c'est un peu, malheureusement, il y a les impératifs économiques aussi. Alors pour l'instant, on n'y a pas été confronté. Mais les impératifs économiques font que parfois, bah tu peux pas refuser forcément. On n'a pas été, on n'a pas été confrontés jusqu'à aujourd'hui, mais c'est potentiellement des choses qui peuvent arriver. En attendant, oui, on, en fait ce n'est pas tant refuser le projet, c'est qu'on va essayer d'orienter en permanence les projets vers ce que, vers ce qu'on pense, qui est bien de faire et pour euh et pour nous et pour eux, et pour le client. Alors après, il y a des choix qui ne vont pas être acceptés. Mais par exemple, on se disait il y a six mois qu'on voulait faire un jeu de voitures et il y a Mont blanc qui a, pas Mont blanc excusez-moi Interparfums qui a tapé à la porte. Et puis on est allé vers ce jeu de voiture et on arrive à faire ça aujourd'hui parce qu'en fait on a beaucoup d'entrants et les gens, les gens avec qui on travaille, acceptent un peu qu'on les prenne par la main sur, sur certains sujets quoi et c'est très agréable.
Arnaud : Et comment ça se passe, tu travailles avec d'autres agences ? Ou alors c'est directement des clients qui viennent te voir. Comment alors, sans rentrer dans le secret de fabrication.
Antoine : Mais non, non. À l'origine, on a commencé à bosser à 100 % quasiment avec des agences et puis petit à petit, en fait, on commence à être vraiment reconnu en international et beaucoup de marques viennent en direct maintenant. Ce qui est marrant, c'est que les marques en direct, ça vient plus de l'étranger, qu’en France on est toujours très, que très lié aux agences, même s'il y a des il y a des contre exemples, mais les clients directs viennent beaucoup plus de l'étranger. Et c'est des grosses marques.
Etienne : C'est à dire qui prenne le risque de sans passer par une agence, d'aller directement vers des gens comme vous. En fait, quand je dis...
Antoine : Mais alors en fait, il y a un développement.
Etienne : C'est un peu plus de travail de toute façon.
Antoine : Oui, il y a un développement des marques aussi des grosses marques. C'est qu'ils intègrent petit à petit des parties de, d'agence de pub. Donc ils ont des concepteurs en interne de temps en temps, ils ont des créa'en interne, ils ont des concepteurs en interne, des rédac'en interne. Et ce qui fait que petit à petit elles squeezent les agences et sur ce que nous on fait en fait, des fois il n'y a pas beaucoup besoin, il n'y a pas besoin d'avoir une gros, un gros plan, une grosse réflexion d'agence derrière quoi.
Etienne : Tu n'es pas dans un plan stratégique sur dix ans de communication ?
Antoine : Voilà, on est un petit truc.
Arnaud : N'hésitez pas dans le public à poser des questions, on a une dizaine de minutes tout à l'heure pour toutes les questions du public.
Etienne : C'est dommage parce que c'était resté pendant longtemps. C'est la faute à Jakob Nielsen, Ça me faisait rire.
Antoine : C'est bien.
Etienne : Quelqu'un de rajouter...
Antoine : Oui.
Etienne : D'ailleurs, ce sera le titre de ça vous dérange pas.
Arnaud : C'est la faute à Jakob Nielsen.
Gaëlle : Mais c'est mon cours de ce matin. Je leur ai parlé de Jacob Nielson il est tellement photogénique en plus.
Etienne : Moi j'ai fait le contraire il y a très longtemps. Je dis voilà ce livre, vous n'avez pas besoin de le lire. Véridique.
Arnaud : Antoine moi, il y a un truc qui me frappe quand tu racontes, c'est que, en fait, tu parles d'un web avec de l'exploration, du ressenti et quelque chose d'assez artistique et émotionnel. Mais en fait, quand tu parles des clients, merci Michel, c'est que des marques qui veulent fourguer de la camelote.
Gaëlle : On est désolés pour les questions d’Arnaud.
Antoine : Il avait prévenu, il m'avait prévenu. C'est que des marques qui veulent... alors. Pas tellement. En fait, on ne fait pas trop de site produit, en fait, aujourd'hui, c'est plutôt, on fait beaucoup d'images quand même. Donc c'est plutôt des marques qui veulent, qui en font certainement de la camelote à côté, mais qui veulent avoir une bonne image. Qui veulent donner du divertissement en fait. Tiens, voilà, voilà un sujet que je trouve intéressant. Qui est lié à ça en fait, la publicité traditionnelle, la façon de faire, c'est très descendant en fait, c'est à dire qu'on va tourner une pub, on va la mettre à la télé. Les gens sont obligés de la regarder s’ils ne veulent pas rater le début de la suite de leur programme, nous... Et je pense que c'est la différence de notre analyse chez Merci Michel, comparé par exemple à une partie des agences de pub, en fait, on a identifié que les gens ne viennent pas sur ton site parce qu'ils ont vu une bannière et sont obligés. Non, ils viennent parce qu'ils ont quelque chose à gagner dessus. Et ce qu'on dit nous c'est qu'il faut donner quelque chose aux gens pour qu'ils acceptent de, d'écouter ce que t'as à leur dire et ce qu'on donne, c'est un moment de plaisir d'un moment où tu t'amuses, un moment où on raconte une belle histoire, et cetera Et en échange, les gens acceptent potentiellement de regarder un produit. Mais si tu veux, j'entends ce que tu dis. Mais on aurait pu dire ça sur ce qu'on faisait il y a cinq, voire huit ans. Aujourd'hui, je pense pas que ce soit, ce soit tant le cas que ça.
Arnaud : Dans ce que tu dis j'ai l’impression...
Antoine : Même si bien sûr le fond c'est la publicité, et cetera Mais.
Arnaud : Il y a l'idée que vous allez-
Etienne : Et comment tu gères maintenant, moi je suis moins au courant, mais moi, ce que je vois, c'est beaucoup de pub sur les réseaux sociaux, sur les Tik Tok, sur les choses comme ça, ça vous le fait. Ou alors ?
Antoine Non, pas du tout.
Etienne : C'est ça en fait. Vous vous gardez-
Antoine : On est de la production, on fait de la production, donc en fait, on n'a pas d'impact sur le nombre de gens que c'est ce que je disais tout à l'heure. On n'a pas d'impact réellement sur les gens qui viennent sur la plateforme. Là, on a de l'impact sur combien de temps il reste s'ils partagent éventuellement, mais c'est quand même à la marge. Ou aussi, et ça, c'est vrai, on a de l'impact aussi sur comment dire les RP. Donc si la plateforme est innovante, raconte des choses nouvelles, et cetera les journalistes vont en parler plus facilement. Par exemple, on a fait un jeu pour Chocapic, il y a quelque temps où on avait fait une petite GameBoy avec, comme on dit, un Raspberry Pi à l'intérieur et on pouvait jouer aux jeux qu'on avait fait pour Internet. Si vous voulez, je peux, je peux envoyer le lien.
Arnaud : Volontiers.
Etienne : Et ensuite tu peux même. Excuse-moi, je te coupe, tu peux même partager ton écran. On avait testé. Si jamais tu veux montrer des choses. Je te le dis, je ne t'ai pas dit avant le stream, mais pourquoi pas ?
Antoine : J'ai peur de me planter donc.
Etienne : Mais on mettra le lien. Tu nous donneras le lien.
Antoine : Mais Adrien va le mettre dans le chat vu qu'il est là. Et donc on a fait un jeu pour Chocapic, il y a des journalistes. Donc c'était axé, la campagne de média était axée pour des blogueurs famille. Et en fait, il y a des gens, des gens de journaux, de jeux vidéo qui ont demandé à recevoir la console pour pouvoir faire les dix trucs. Et on a eu des petits tests sur certains.
Etienne : Tu dois avoir des collectionneurs parce que tu as des gens, j'en connais deux ou trois. Ils veulent toutes les consoles qui existent au monde.
Antoine : Là, on a créé la console juste pour le truc et évidemment, c'est basé sur des plans qui existent déjà.
Etienne : Mais c'est des gros budgets.
Arnaud : Merci pour le lien.
Etienne Enfin, je ne veux pas que tu donnes le prix.
Antoine Oui, quand même.
Etienne C'est important quand tu te lances de...
Antoine Merci Michel. Pardon ?
Etienne C'est combien d’exemplaires ?
Antoine On a fait une centaine d'exemplaires.
Etienne Oui, il faut lancer une petite prod.
Antoine Et oui, et une console revenait à peu près 100 euros. Donc bon, oui, ça c'est un bon budget.
Etienne Oui, sans parler de développement. De votre côté, de développer des jeux.
Arnaud Merci pour le lien dans le chat.
Antoine Donc ça a un impact sur sur, comment dire sur les relations presse ? Mais bon, c'est quand même à la marge, là où on a du poids c'est est-ce que les gens ont laissé leurs informations pour éventuellement gagner un concours à la place. Ah non il parle pas.
Gaëlle : Il n'y a pas de son non ?
Etienne : Arnaud ? Tu nous parles Arnaud ?
Arnaud : Non, j'ai pas parler.
Antoine : Ah non, t'es en mute.
Etienne : Il est sur le tchat.
Gaëlle : C'est ça faire le méchant.
Etienne : Mais c'est moi. Je peux te couper si je veux. Fais gaffe, c'est moi qui maîtrise ça. Mais là, c'est toi qui coupes tout seul.
Antoine : C'est en bas à gauche.
Etienne : Mais Arnaud ne connaît pas bien tous ces trucs. C'est un peu compliqué pour lui.
Antoine : Voilà c'est bon.
Arnaud : Mais j'ai un micro sur Google mais je croyais que c'était Vidéo Ninja qui faisait le son.
Etienne : Oui oui, c'est moi qui récupère, mais il faut que tu me le donnes.
Arnaud : Je débute avec le web, il y a des questions super bien.
Etienne : Désolé. Bah on va s'améliorer comme ça.
Arnaud : Il y a des questions super bien, des dialogues en fait sur la question commerciale en fait, les enjeux business, est ce qu'on vend et ce qu'on vend de manière sexy ? Et est ce que Jacob Nielsen et Wikipédia est compagnie. Et dans la question Wikipédia contre Chocapic. Moi je voulais te demander Antoine, pour toi, le numérique responsable, un numérique qui est bénéfique pour les humains en dehors du côté fun ou peut être avec le côté fun. Pour toi, c'est quoi ? Qu'est-ce qu'il y aurait dans ce numérique responsable et surtout, qu'est ce qui n'y aurait pas dedans ? Est-ce que tu peux nous ranger un peu ce qui se passe pour toi autour de ce thème ?
Antoine : Pffff. En fait, c'est un truc que j'ai voulu lancer tout à l'heure, mais j'ai eu l'impression que c'était quand même un peu hors sujet. Mais je vais quand même me revenir dessus. En fait, j'ai un vrai souci, je ne vais pas parler des enjeux écologiques, et cetera enfoncer des portes ouvertes sur ces sujets-là. On a parlé du Web trois, vite fait Arnaud avant l'émission. C'est clair que c'est des trucs que je me pose beaucoup de questions sur sur l'intérêt à court terme et sur les enjeux environnementaux qui peut y avoir un lien, ça. Mais je reviens quand même sur le tracking. En fait, le web personnalisé, c'est quand même la création de bulle, fait qu'en fait on a plus de culture commune. Et tu vois, quand je parlais des des différentes des différents styles, par par les pays etc, la normalisation, et cetera. En fait aujourd'hui avec des analyses de data, c'est comme ça que nous on en vient, aux jeux vidéo aussi. Donc je ne peux pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain. Mais les analyses de data font qu'il y a une normalisation globalement. Mais il y a aussi il y a aussi un truc qui me, qui m'embête énormément. Il y a un sujet que j'ai entendu dans une conférence je ne sais plus dans quelle grosse conférence de communication ou en fait, la personne se vantait d'avoir pu envoyer une jeune fille des papiers. En fait, c'est un père qui reçoit chez lui, le père d'une jeune fille qui reçoit chez lui des prospectus pour des poussettes, pour des pour, pour des couches culottes, et cetera. Et en fait, il comprend pas pourquoi il reçoit ça et il contacte. Il contacte l'agence de pub, les responsables de l'envoi.
Etienne : Je crois que c'est Walmart.
Antoine : Oui, voilà. Et en fait, ils ont, Ils avaient traqué les utilisations sur Internet de ces personnes. Et avec les recherches Google, les sites qu'ils avaient consultés, ils ont analysé qu'il y avait une personne enceinte dans le foyer et, ça, c'est quand même quelque chose qui est en fait... c'est un truc qu'on dit souvent. Quand on me dit souvent j'ai rien à me reprocher, je m'en fiche qu'on me traque. J'ai rien à me reprocher. Ça me permet de me présenter des outils, des choses que je veux consommer. Ça, c'est l'étape une. Mais l'étape deux, c'est en fait te mettre les choses que tu dois consommer dans la tête. Parce qu'en fait avec l'analyse de data sur des énormes, sur des énormes quantités, tu peux arriver à ce, tu peux arriver à savoir comment tu vas pousser les gens à la consommation sur des grosses masses et tu peux arriver à faire voter les gens pour ce que tu veux. Si tu tire le fil, et cetera.
Arnaud : Et donc la question de la vie privée et du respect de la vie privée. La monétisation de la donnée personnelle.
Antoine : Exactement. Alors tant que ça reste anticiper tes besoins, ça me pose déjà problème. Mais quand ça arrive à te créer des besoins, ça commence à poser plus de questions. Et pour moi, le web responsable, ça serait un web qui ne permettrait pas de faire ça, en fait. Tout simplement parce qu'en fait, même si moi je m'oppose à ça et que j'ai des trucs antipub anti, anti que je suis dans un dans un bunker numérique, je coche des cases de hamster. En fait tout le monde est un hamster sur.. tu, quand tu suis toutes les consommations de tout le monde. En fait, à partir de deux ou trois points, on va pouvoir savoir tout ce que tu vas faire derrière. Vu que y'a 10 000 personnes qui ont eu les mêmes comportements que toi et qui vont avoir une suite logique de comportement. Et et moi c'est ça qui me qui m'inquiète limite le plus par rapport au développement d'internet, au développement du numérique et les réflexions sur le web responsable, je les pousserait plus vers ça parce qu'en fait tout va être lié à ça. Si tu veux baisser l'impact environnemental, il faut aussi que les gens aient conscience de ce qu'ils font, et cetera Alors.
Arnaud : Oui, bien sûr, ça revient au business model et à ce qui permet, Il y avait quelqu'un qui disait dans le chat tout à l'heure c'est AD 22 h 22 qui disait "Dès qu'on est une société de services et qu'on s'adresse à des marques, on a forcément quelque chose à vendre". Donc c'est le cœur du truc. Avant de rebondir sur Roro la frite qui nous parle de NFT. J'ai lu une nouvelle tout à l'heure. Misses Thank You. Je ne sais pas si c'est un Oaks tellement le truc est énorme. Il y a une boite chinoise du méta vers qui travaille dans un méta vers qui a nommé un robot CIO. Donc c'est le premier, la première boîte semble-t-il. Le truc et je ne sais pas, je ne l'ai pas checké, dirigé par un robot à forme humanoïde. Quoi... Le genre de robot...
Etienne : Ah oui, c'est même pas une IA.
Arnaud : Oui, c'est une IA avec, avec une façade physique. Donc voilà, IA robot et relation avec les Robots. Ça fait bien penser à Détroit de David Cage.
Antoine : C'est une société qui est dirigée par des robots, par une intelligence ?
Etienne : La direction est faite par une intelligence artificielle ? En gros, entièrement les choix...
Arnaud : C'est ce qui était dans l'article. Oui.
Antoine : Cela arrivera un jour de toute façon.
Arnaud C'est gentil, ça fera un peu plus précis.
Etienne : Et t'as Jusatron qui dit, ce que j'allais dire aussi t'as Apple qui bloque pas mal les trackings. Apple qui embête bien Facebook par exemple en ce moment, je sais que ça vous énerve fortement et c'est vrai que c'est une des directions. En fait, il y a toujours des contre-mesures en fait, c'est à dire qu'il y a toujours des gens qui vont vouloir espionner. Il y a des outils. Alors je pense que Apple fait ça, pas pour la beauté du geste, c'est normal.
Antoine Malgré tout, Google est une entreprise de publicité. Facebook est une entreprise de publicité qui, Amazon est aussi en grande partie une entreprise de publicité, ce qui n'est pas forcément le cas d'Apple. Donc ils sont moins dans cette réflexion-là potentielle.
Etienne : Surtout que Apple, leur business, ce n'est pas la revente des données personnelles.
Antoine : Exactement.
Etienne : C'est quoi le dernier téléphone à 1 400 €? Ils rentrent dans du ils vont concurrencer Chanel, Hermès et voilà des choses comme ça. Et c'est vrai que. Alors que oui, alors que Google c'est une agence, c'est une agence de pub, c'est pas
Arnaud : Une régie.
Etienne : Oui, c'est une régie. Facebook, on n'en parle même pas. C'est vrai que leur faire confiance, c'est toujours compliqué.
Arnaud : Ça te fait quoi cette histoire ?
Antoine : Ça me fait quoi ? Ben. Alors bien sûr on se rapproche de Matrix, et cetera patati patata. Maintenant, il y a quand même un truc qui me, qui me frappe un peu aujourd'hui, c'est que il y a beaucoup de choses au niveau politique qui sont qui sont faits sans politique ou économique, qui sont faits, sur, basés sur de l'idéologie directement et pas forcément sur de la réflexion, enfin sur des études de cas. Et en fait j'ai le sentiment que l'intelligence artificielle ne va pas poser les mêmes questions en fait. Je pense qu'en fait quand on fait, quand on fait tourner une boîte comme Merci Michel par exemple, on se dit on va aller vers ça, on essaye avant. On voit que ça marche, on continue, mais si ça ne marche pas, on essaye autre chose. Et je trouve que beaucoup dans les postes très élevés qui n'ont pas, disons un impact directement sur leur activité économique, ils vont pouvoir faire des choix qui ne seront pas directement dictés par, entre guillemets, le bon sens, le bien commun, et cetera. Et j'ai le sentiment qu'une intelligence artificielle va... ne pas avoir ces problèmes-là. Par contre il va y avoir les problèmes d’éthique, et cetera qui qui peuvent être liés. Mais oui, bien sûr que ça me dérange, mais c'est obligatoire qu'on y arrive. Quand tu vois Dall-e, et ce que, ce qu’arrive à faire une machine en cinq minutes, enfin même pas en 20 secondes avec du big data. C'est évident que l'homme est dépassé si ce n'est pas déjà fait, se sera dans quelques, dans quelques années.
Arnaud : On parle à cet événement de la singularité du moment où les IA pourront être plus performantes Juste, plus tout un peu que les humains. Les expériences que fait Etienne autour de la génération d'images, ça montre que ça donne un peu plus l'impression de dialoguer avec un cinglé plutôt que, d'être dépassé en intelligence quoi.
Antoine : En fait, tu dialogues pas avec quelque chose, c'est. Enfin Etienne, tu me contrediras peut-être, mais la plupart de ce qu'on appelle intelligence artificielle, c'est du big data. Si on avale un maximum de choses différentes et après ça les mixe aux données. Mais ce n'est pas quelque chose qui réfléchit tout seul. Donc si tu demandes à Dall-E va faire la vaisselle il va pas savoir te répondre si tu veux.
Arnaud : Il n'y a pas de conscience derrière, mais tu vois sur cette objectivité un peu statistique que tu évoquais tout à l'heure. Si le robot statistique trouve que les 12 millions de personnes handicapées en France, ils n'ont pas un gros pouvoir d'achat, donc c'est prudent de les ignorer en termes de business. Il y a une forme d'objectivité ultraviolente.
Antoine Oui. Après tout, c'est toi qui choisis comment t'entraînes ta machine. Tu peux lui dire que, tu peux intégrer de la morale et tout ça dans l'algorithme.
Arnaud : En tout cas, il y a eu pas mal d'essais, de réseaux de neurones, de deep learning. En fait, entraînés...
Antoine : Qui deviennent nazi.
Arnaud : Ouais qui deviennent... en fait qui prennent les biais des jeux de données, c'est à dire qu'à un moment ils ne font que reproduire ce qu'on leur donne à manger et sans conscience. À propos de sans conscience, comment tu es sur les NFT ?
Etienne : Alors attends juste pour finir la sur les IA et on passera après les NFT. Les, IA par exemple les Midjourney, sont DataSet, sont plutôt vers Pinterest et des illustrations, Dall-E est beaucoup plus sur des trucs hyperréalistes. Donc tu vois dans les résultats ce que ça donne. Il y a des biais. Par exemple Dall-E il n'y a pas longtemps, moi le premier, j'ai testé. Je ne sais pas ce que j'ai mis, mais j'ai mis montre-moi des personnes de confiance dans une banque. Il m'a mis, que des hommes de 50 ans, blanc avec des mâchoires carrées. Et alors, ce qui est assez drôle et pareil, j'ai demandé montre moi... c'était tout le temps des hommes blancs, d'accord. Bon ben là, je vois bien le biais. Et puis, une semaine plus tard, je voyais des femmes asiatiques ou des hommes noirs dans mes résultats. C'est marrant, puis je tombe sur un article où t'as des hackers qui avaient un peu démonté le truc. Il dit a bien non mais en fait c'est pas ce qu'ils ont fait, ils n'ont pas changé les bases de données puisqu'en fait ils ont 470 millions d'images. C'est en fait ils rajoutent dans ton pront. Il rajoute Asian and Black Woman, women plutôt. Donc c'est assez drôle, il change même ton, quand tu écris. Alors pour ceux qui ne connaissent pas bien ce genre de chose, c'est que maintenant, c'est du texte ou image. C'est à dire tu écris du texte, mais quand même en français, tu peux l'écrire comme je vous parle et ça va générer une image. Donc c'est par la génération de texte qu'on crée des images. Et donc il y a ces biais qui sont assez en fait, en tout cas intéressants à connaitre et pareil. Le gros problème de GPT 3, c'est le pendant de Dall-E, donc de Open AI, la boîte d'Elon Musk qui fait des intelligences artificielles, mais qui est pour le texte qui se vante d'avoir lu entre guillemets 500,500 millions de bouquins. Mais on ne connait pas la liste des livres et ça c'est un énorme problème. Tu vois, tu dis mais c'est quoi ta référence ? Donc c'est ultra impressionnant. Mais alors par contre après pareil sur la conscience, c'est juste nous qui allons, bien sûr elle est complètement bête, c'est ce problème d'intelligence artificielle, c'est le terme d'intelligence... Mais pas contre ce que je trouve intéressant là, dans ce fameux dialogue, c'est que, c'est nous qui projetons des choses sur des choses qui sont complètement idiotes. Mais des fois... En gros, je sais pas quoi tu prends, tu prends des Lego, tu secoues, puis tout d'un coup tu dis ah tiens, tiens, il y a un truc sur 500 qui arrive et qui te sembles intéressant, mais c'est toujours toi qui fait le choix. Et pareil au niveau de la moralité, c'est toi qui décide à la fin et c'est là où c'est intéressant. Juste je finis, ça. Je finis un workshop avec des étudiants sur les IA. C'est vraiment très drôle parce qu'ils passent 1000 fois plus de temps à choisir la bonne image que à la générer puisque comme tu dis, c'est 30 secondes. Voilà donc on a là, j'ai pris un crédit. Je crois qu'on a consommé 400 images en trois jours. Par contre, ils doivent en choisir quatre. Eh bien en fait, et c'est très intéressant parce qu'ils se posent des vraies questions sur cette image. Qu'est-ce qu'elle veut dire ? Pourquoi, Comment ? Et parce qu'en fait, la profusion d'images, elle est là. Donc il y a un gros changement de paradigme énorme.
Antoine : Après Etienne, c'est un truc Dall-E officiellement c'est sorti il y a six mois maximum ? Dans un an on sera où, dans dix ans on sera où, et cetera.
Etienne : Tout à fait. Mais en fait ils vont tendre...
Antoine : Déjà Dall-E deux c'est hallucinant l'amélioration.
Etienne : Oui, ils tendent vers le photoréalisme assez, assez incroyable de choses, mais de toute façon c'est un humain qui va décider de publier ou de publier ce texte ou cette histoire ou cette animation puisque maintenant ils le font même en vidéo. C'est hallucinant, ça va extrêmement vite mais par contre il y a des normes. Tu vois on parlait de Flash où il y a des métiers qui ont changé et tout, là ça va être oui... il y a des métiers qui vont prendre cher.
Antoine : Oui, en fait, l'intelligence artificielle avant, la robotisation, la numérisation, ça remplaçait des métiers chiants. Là, en fait, la perspective, c'est que ça peut remplacer des métiers passion.
Etienne : Et 100 %, ça remplace des métiers dits artistiques ou intellectuels.
Arnaud : C'est super intéressant cette boucle.
Etienne : Avant, ça attaquait les métiers comme tu dis répétitifs de chaines de, qui sont à la caisse, de gens, qui vont être pénibles entre guillemets, en espérant que ces gens qui étaient là trouvent autre chose. Et là, tout d'un coup ça attaque entre guillemets. Je n'aime pas dire le mot, mais des couches où on pensait que ça allait jamais... Moi je me suis beaucoup amusé en me demandant, à des trucs d'IA de me raconter des histoires drôles, et j'ai ris tu vois. Et là, c'est pathétique parce que tu dis, je viens de rire à une histoire générée par une IA. Tu fais, ah ouais, là ça commence à chauffer, tu commences à flipper et c'est super intéressant. Moi, je suis hyper intéressé par ça, mais à la fois ultra flippant et tu dis comment on va se positionner. Il y a des métiers pareils, je ne sais pas si vous avez essayé au niveau du code copilote, j'ai fait un peu joujou dessus.
Antoine : Oui c'est hallucinant.
Etienne : L'IA de Microsoft qui a absorbé tout GitHub et moi j'ai fait des pages HTML alors que je suis nul en HTML, en décrivant ma page d'une manière textuelle. Et dans, c'est quoi le truc ? Visual Studio. Hop ils mettaient le code.
Arnaud : Alors il y a Jusatron qui nous dit imaginons une administration qui fonctionne grâce à l'AI, j'en rêve. Alors là...
Etienne : Par contre, je peux dire que... ça m'est arrivé. Comment ça s'appelle de Orange ? Ce n'est pas encore ça l'IA là-dedans.
Antoine : Mais encore une fois, Étienne c'est où on en sera dans cinq ans, où on sera dans dix ans et cetera.
Etienne : Mais nous, en tant que métier, tous, je me mets tous dedans et je pense notre public aussi créatif au sens très large. Il faut trouver à se positionner par rapport à ça en disant, bon, alors ça. Tu vois, moi j'ai eu des étudiants illustrateurs. Il y en avait un qui était un peu catastrophé, qui avait un peu de bouteille, qui était en troisième année. Je lui ai montré là c'était avec Midjourney et il était assez catastrophé. Alors je lui dis bah non, écoute, c'est, au contraire un réservoir d'idées pour toi. Mais il dit non parce qu'en fait Midjourney a vu 1 million de fois plus d'images que moi. Il a beaucoup plus de références que moi, Il va 100 000 fois plus vite que moi. Il est capable de mélanger plein de styles et de toute façon, moi, mon style à moi, c'est de toute façon j'ai plein d'influences aussi, comme la manière dont fonctionnent ces deep learning. Donc il était en mode en fait, je sais pas quoi faire. Tu vois, un jeune de 25 ans qui dit mais moi je dessine et là je viens de taper en pront. D'ailleurs c'était vachement bien ce qu'il a fait des méca à la Manga, des trucs incroyables. Il dit mais moi je mets trois jours pour faire cette image et moins bien. Et là, ça a été fait en 30 secondes. Il était vraiment en train de se poser des questions et le lendemain, c'était bien parce qu'il avait ça y est. Il avait rebondi dessus et il s'en servait comme système justement de vivier d'idées ou de styles. Et surtout, ça lui permet d'aller plus vite sur des pistes sur lesquels il aurait pu se planter et, bon ben je peux moi c'est ça mon truc, c'est je peux me planter plus vite. C'est ce que tu disais avec Flash, ça me permettait, de se gourer plus vite de tester au moins. Et puis dire en fait c'était pas ça, mais au moins j'ai pris le risque. Mais par contre dans cinq ans, je n'ai aucune idée.
Arnaud : On a Jusatron qui dit. Les bottes conversationnels ne sont pas de l'IA, c'est juste des scénarios.
Etienne : Ah bah ça je confirme.
Arnaud : C'est juste des scénarios.
Etienne : Des scénarios, c'est horrible, c'est vraiment.
Arnaud : Il y a Roro la frite qui me dit ça à pisser de l'image blindée de références mais sans fond. J'ai vu de très belles choses générées par Dall-E, mais je sais que derrière, il y a personne, personne qui va, vers qui me tourner pour découvrir plus. Alors, est ce qu'on peut imaginer que dans cinq ans, par exemple, une IA soit capable de générer une série avec six saisons comme aujourd'hui, elle est capable de générer une image.
Etienne : Tu veux dire des séries Netflix ?
Antoine : Nan peut-être pas cinq ans mais ça arrivera un jour.
Etienne : Je pense qu’il y a pas mal de scénarios Netflix qui sont faits sur IA.
Arnaud : Je pense que c'est plus ou moins déjà un peu le cas.
Etienne : Ben oui, puisque tu as des patterns répétitifs dans les séries, tu sais qu'à 40 minutes il y a ça dix minutes, ça...
Antoine : C'est aussi des cas utilisateurs pour l'instant, des panels.
Etienne : Ouais, il y avait une, il y avait une émission super bien sur France Culture. Pour une fois, elle était super bien. Pas France Culture mais sur les IA. Où c'était, il y avait Gregory Chadonski, il y avait le mec de crayon. Je sais pas si vous connaissez, c'est un français. Je sais pas si c'est un Français, mais il parlait très bien français à Houston et il y avait une historienne de l'art et Gregory, qui est un artiste numérique qui lui disait bon pour la partie design... Donc il dit bon... l'art contemporain, on a l'habitude. Je résume énormément, mais on a eu Marcel Duchamp, la notion du geste et de qui fait quoi en art, c'est un problème qui a presque 100 ans. Donc, est ce que c'est moi qui l'ai dessiné ? C'est plus un problème dans le niveau de l'art, ça peut être discuté, mais c'est comme ça. Mais il dit au niveau des illustrations et tout, il dit on va finir par être tous directeurs artistiques. En fait, c'est ça le truc, c'est qu'il n'y a plus de... on aura, c'est ce que j'ai vu avec mes étudiants là cette semaine. Ils passent leur temps à choisir et plus à créer. Alors ça peut poser plein de problèmes, surtout pour des très jeunes. Et il faut avoir du recul. Et de la culture, enfin voilà. Mais en tout cas, en tout cas, il faut être bien ce moment, il faut bien regarder ce qui se passe parce que oui, et en plus il y a des malotrus. Quand je dis malotru, c'est les gens qui revendent les promptes, tout de suite il y a les dérives ou les NFT et on va passer sur les NFT si tu veux.
Gaëlle : A voilà parce que Arnaud il attend les NFT depuis tout à l'heure.
Antoine : Juste quand même pour finir sur l'intelligence artificielle. Mais j'ai dans mon imaginaire de culture populaire, comment dire, de mes lectures, et cetera. J’ai, j'ai quelque chose d'assez terrifiant en tête. Maintenant, la vision de Musk me plaît aussi. C'est alors, j'aime bien que la réflexion soit comment augmenter les hommes avec, enfin, comment faire qu'avec ces outils on arrive à faire des trucs mieux ? C'est vraiment des questions que je n'ai pas. Je n'ai pas un avis tranché là-dessus. Comment s'appelle.
Arnaud : Le transhumanisme ?
Antoine : Oui, le transhumanisme, je… Et je n'ai pas d'avis dessus aujourd'hui. Mais je pense que de toute façon, dans le futur, les gens qui, les pays qui voudront pas, les puissances qui voudront pas travailler avec l'intelligence artificielle, vont avoir énormément de retard par rapport à celles qui le font. À ceux qui le font.
Arnaud : Alors avant de t'écouter sur le NFT, j'ai l'impression qu'il y a une forme de prolétarisation de la création au sens où on enlève le savoir-faire et j'ai l'impression que Merci Michel qui fait de l'excellence des trucs vraiment avec de la personnalité, qui va jusqu'au bout d'une idée créative. En fait, ça ça devrait rester ce que dit Roro la frite en disant personne vers qui me tourner pour découvrir plus. En fait, je pense que les IA, le deep learning en tout cas va générer facilement 80 %, un truc qui a l'air oui mais, mais pour faire un truc qui soit vraiment très très achevé profond et un truc comme le Watchmen, la version comics ou un truc avec des structures, des références et des faisceaux de choses qui se croisent. En fait l'IA elle va pas y arriver.
Etienne : Tu vas être obligé de faire de la haute couture ? Non mais c'est ça. Pour les 90 % dont on a besoin, quand je dis les agences toute la communication a besoin d'images. Ça va être généré automatiquement. J'ai vu là je ne sais plus où fait, ça fait longtemps que je ne savais plus que les packs shots et les packaging de trucs, ce n'est plus fait en vrai depuis très longtemps et que c'est un métier dans la photo qui était un métier très compliqué d'éclairer. Imagine un vase, des vers où tout est en fait tout est fait en 3D. Maintenant, et nous on fait plus la différence et quelqu'un qui m'a dit tu crois que ce métier existe encore ? Ça fait dix ans qu'on ne fait plus ça et ça coûte dix fois moins cher, en plus de le faire en 3D. Et tu maîtrises tout. Par contre, tu as plus, l'accident tu as plus le faire, de la patte d'un photographe, mais en même temps, photographier un dentifrice. Je ne sais pas si t'as besoin..D'un grand photographe pour ça. Tu vois ce que je veux dire, c'est technique. Et c'est vrai que là, on est condamné à faire de la haute couture, si je veux dire.
Arnaud : Je crois, il y a Jusatron qui disait comme disait Antoine, voyons ce que feront les AI dans cinq ans, dix ans, 20 ans et on a un petit peu dépassé. Alors on peut te laisser sur les NFT ou sur absolument ce que tu veux, le mot de la fin.
Etienne : Ah le cadeau.
Antoine : Ah super.
Arnaud : Ce que tu veux. C'est open bar
Etienne : Et si tu parles le NFT, tu fais ce que tu veux.
Arnaud : Oh ça va.
Gaëlle : Sachant que Starbucks.
Etienne : Arnaud t’oriente le débat.
Gaëlle : Starbucks a créé sa boutique de NFT.
Antoine : J'ai vu ça.
Arnaud : J'espère que c'est des NFT équitable.
Antoine : Je pense que vous le ferez dans d'autres émissions sur le NFT. Je vais plus parler de gamification parce que c'est plus ça mon sujet, sachant que je suis un peu sceptique sur tous les sujets de méta verse, et cetera. Parce que pour moi il y a une réflexion de financier avant d'avoir une réflexion d'entertainment, et cetera. Je pense que la gamification est le centre, doit être le centre de la réflexion quand tu es, quand tu penses à faire une plateforme où les gens se regroupent. En fait, je voulais parler de la gamification comme moyen d'apprendre. En fait, c'est un truc, vous êtes, des enseignants. Moi, c'est un truc que je trouve, une réflexion que je trouve passionnante. C'est comment intégrer la gamification dans les processus d’apprentissage ? Parce qu'en fait dans la nature ou même les enfants humains. Mais je vais parler, par exemple, des petits lions qui apprennent en se battant. En fait, ils apprennent à se nourrir en se battant avec leurs frères, et cetera ou en jouant avec des petits, des petits oiseaux sans les griffer. Tout ça, c'est par le jeu qu'on apprend. C'est par le jeu que les humains apprennent et je pense que ce que nous on fait, alors effectivement, c'est en grande partie appliqué à la publicité, mais appliqué à des mécanismes d'apprentissage, on peut aller extrêmement loin. Et j'aimerais beaucoup que les pouvoirs publics, je ne sais pas ou que des grands, des gens qui ont de l'argent pour investir dans dans la gamification se penchent là-dessus. Je pense que Apple a ça en tâche de fond quand il lance le Apple Arcade, mais j'espère que c'est quelque chose qui va plus se développer dans le futur, donc pas forcément le serious game, mais du jeu comme moyen d'apprentissage.
Arnaud : Plutôt des trucs vraiment fun et qui t'emmène.
Antoine : Voilà. Et je pense honnêtement que c'est possible. J'avais travaillé à l'époque avec un professeur de maths. On s'est arrêté parce que justement, j'ai monté Merci Michel et du coup, on a arrêté ce projet. Mais j'avais bossé avec un professeur de maths et on voulait faire une espèce de Mario soit un platformer un truc type Zelda. Ou en fait, pour avancer dans l'histoire, il fallait trouver les calculs pour faire, pour que la courbe de saut, elle fasse une certaine, un certain temps, un certain angle, etc. Et je suis persuadé que ce type de mécanique appliquée à du jeu vraiment ludique, ça peut faire la vraie différence. On a travaillé, on a été, briefé plusieurs fois sur des projets face à des boites qui font du serious game. Notre, notre parti pris qui est toujours de mettre la balance plutôt du côté jeux que du côté serious dans le serious game, fait souvent peur aux gens qui investissent dedans. Mais je suis persuadé que si les gens s'amusent, ils vont apprendre facilement alors que si tu fais un truc trop sérieux, les gens s'en désintéressent assez rapidement et je suis persuadé que tout ce qui est mécanique, les dark patterns que tu peux avoir sur sur les jeux mobiles, et cetera si tu y appliques au lieu d'avoir des publicités quand tu veux avoir une nouvelle vie, t'as une leçon de d'histoire ou quelque chose comme ça, je suis persuadé que ça peut tirer les gens vers le haut.
Arnaud : Je te remercie beaucoup Antoine pour ce très bon mot de la fin. Jusatron dit est-ce que tu parles d'éduteinment Duolingo en bon exemple ? Merci de nous avoir sauvé notre premier stream.
Gaëlle : Oui merci
Arnaud : D'avoir toléré notre amateurisme et d'avoir supporté mes questions.
Antoine : Alors pour être tout à fait honnête, je, j'étais trop parti, trop large par rapport à ce qu'on s'était dit. Je n'ai pas été assez pro là-dessus, mais ce fut quand même un plaisir.
Etienne : On se refait chaque année, on revoit là sur les IA et les, l'évolution de tout ça sera de pire en pire. Juste un petit message pour Blind, Blind test Murdoc là s'il veut me donner son adresse. Mais j'arrive pas à lui à lui écrire alors peut-être qu'il s'est déconnecté, je ne sais pas. Voilà donc qu'il n'hésite pas à me contacter.
Antoine : Je fais un bisou à Jusac à Magali.
Etienne : T'as amené ton fan club. C'est cool.
Antoine : Ben oui, les copains qui sont venus.
Gaëlle : Ça c'est très bien. Bisou à blind test Murdoc.
Etienne : Aussi baptisé Qui c'est Blind test Murdoc ?
Gaëlle : Oui, je sais qui s'est.
Etienne : Tu me donneras son adresse. Voilà quand même.
Arnaud : Merci beaucoup. Merci. Bonne soirée à tout le monde.
Etienne clôture : Et on est arrivé. On va voir ce que ça donne. Je pense que j'ai enregistré le streaming. Voilà. Visiblement ça s'est bien passé. Je suis allé voir sur le stream direct pour voir ce que ça donnait. Je vais écouter le résultat. Merci beaucoup. On vous dit au revoir et donc je vais arrêter le streaming dans un, deux, trois, quatre secondes. Voilà alors.

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